Des géologues et planétologues australiens viennent de mettre en évidence l'existence d'un impact géant d'astéroïde sur la Terre datant d'il y a 3,46 milliards d'années.
Astronomie, astrophysique, cosmologie, astroparticules...
Des géologues et planétologues australiens viennent de mettre en évidence l'existence d'un impact géant d'astéroïde sur la Terre datant d'il y a 3,46 milliards d'années.
— Charlie, il faut que je te dise un truc… Pascali, le gars du Labo qui nous a fait rentrer, il s’est foutu en l’air ! Il s’est volontairement planté dans un arbre à pleine vitesse, le con… Mais il est encore vivant, dans le coma, apparemment. C’est un truc de fou…
— Il a dit quelque chose au FBI ?
— J’en sais rien justement… Ce que je sais, c’est que le mec qui enquête ici, Hooper, il a rappliqué immédiatement dès le matin où on a appris l’accident. Ils ont scellé son bureau… C’est plutôt bizarre, non ?
— C’est pas bon, ça…
— Non, c’est pas bon… Tu crois qu’il aurait pu leur parler ?
— On n’est jamais sûr avec des mecs comme ça… Et tu me dis qu’il est dans le coma ? Si jamais il ne leur avait encore rien dit et si jamais il se réveillait…, tu sais ce qu’il faudrait faire ?...
— Oui, je sais. Je m’en occuperai. Je vais d’abord aller vérifier à l’hosto son état exact discrètement…
— Ouais, et tu me tiendras au courant, hein. Putain ! Pourquoi ils auraient scellé son bureau si il n’avait pas parlé ? Franchement, j’avais des gros doutes sur le gars quand tu l’avais proposé…
Cristina tapait sur son clavier à un rythme soutenu. Elle était en train de préparer un article de revue pour Astroparticle Physics. Elle faisait une synthèse des performances des différentes expériences de recherche de matière noire dans le monde, et pas seulement les expériences de détection directe mais aussi les recherches indirectes avec des satellites qui cherchaient des rayons gamma spécifiques, qui seraient des signatures de l’annihilation des WIMPs au centre des galaxies. Elle devait également parler des recherches de signes de particules non-standard au LHC mais cette partie lui donnait du fil à retordre car elle maîtrisait beaucoup moins bien ces aspects.
A 11h tapantes, elle se leva de son fauteuil et se dirigea vers le petit salon pour faire sa pause café du matin. Elle n’était pas encore arrivée au niveau de la bonbonne d’eau lorsqu’elle aperçut un groupe de personnes attroupées, il y avait plusieurs chercheurs et techniciens et la secrétaire au milieu. Cristina comprit qu’il s’était passé quelque chose. Elle ressentit comme un frisson glacé.
Elle s’approcha du groupe, et sans qu’elle n’eut prononcé un seul mot, Alessandro, un technicien, se tourna vers elle et lui dit : « Paolo Pascali a eu un grave accident hier soir… ».
Cristina resta sans voix.
(...)
— Pourquoi la clé à molette se trouvait au sol de l'autre côté du hall vers les grilles de la ventilation. Je ne comprends pas... Ça n'a pas de sens. Pourquoi le meurtrier aurait pris la peine de traverser le hall à la vue de quiconque pour déposer cet outil qui lui avait servi à commettre son crime ?
Tom Hooper parlait à son enregistreur. Il y notait oralement ses propres interrogations, qui lui permettaient le plus souvent de rendre plus clairs les comptes rendus par email qu'il devait faire chaque jour en soirée.
— Cette fille est vraiment futée... et motivée en plus. Il faut l'impliquer d'avantage, mais sans que Castelli et ses acolytes ne le sachent, ils ne l'accepteraient jamais. Bon, l'idée du même badge pour faire entrer deux personnes est très intéressante. Vérifier les empreintes. Il n'y a aucune raison de trouver deux types d'empreintes sur ce genre de badge personnel. Bon, reprenons. Pascali arrive le matin avant tout le monde, mais après les gardiens. Il arrive seul. Il badge, il ouvre la porte, mais avant d'entrer, lance son badge à l'extérieur, dans un endroit pas trop visible... il faut retourner au tunnel pour voir comment on peut faire ça.... Bon... Il lance son truc et il entre aussitôt. Il faut vérifier des traces de particules fines sur le badge...
Il faisait chaud ce soir à la Taverne. Cristina s'était installée à une table assez près de l'entrée, de manière à ce que Hooper ne puisse pas la rater. Elle était arrivée plus tôt que prévu finalement. Ils s’étaient dits vingt et une heure mais elle s'était pointée à vingt heure quarante-cinq, après avoir eu le temps de repasser chez elle pour se changer. Au moins, la musique était bonne, ce qui n'était pas le cas tous les jours dans ce lieu qui était géré par une bande d'amis, mais qui n'avaient pas tous les mêmes goûts musicaux. Ce soir, c'était celui qui aimait Beach House et Yo La Tengo. Ça faisait du bien d'entendre ces groupes en dehors de chez soi... La Taverne était un peu plus qu'un bar, presque une trattoria, on pouvait y grignoter des petites choses pour accompagner la bière. L'ambiance était feutrée, surtout en hiver. Les luminaires fournissaient un éclairage dans les tons orangés qui étaient propices à la discussion.
Moins cinq, Hooper franchit la double porte. Elle n'eut même pas besoin de lever la main pour se signaler, Tom Hooper la vit tout de suite et se dirigea vers elle pour prendre place nonchalamment en face d'elle.
— Bonsoir Mademoiselle Voldoni.
— Bonsoir agent Hooper... Comment allez-vous ?
— Moi ? Bien, je vais bien merci... Je ne vous ai pas vue ce matin au Centre, vous êtes partie tôt ?
(...)