Ça Se Passe Là-Haut

Ça Se Passe Là-Haut

L'infini se contemple indéfiniment.

Eric Simon

Astronomie, astrophysique, cosmologie, astroparticules...

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Mesure de l'effet d'une naine blanche sur une naine brune

Le rayonnement reçu d’une étoile proche joue un rôle crucial sur la structure atmosphérique d’une planète. Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’une autre étoile formant avec elle un système binaire ? Une équipe d’astronomes montre pour la première fois qu’il est possible d’observer des différences entre la face éclairée et la face cachée d’une étoile naine brune en couple avec une étoile naine blanche...

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Meurtre au Gran Sasso - Chapitre 11

Il y avait trois éléments radioactifs à éliminer du xénon liquide qu’utilisaient les expériences de recherche directe de particules de matière noire dans leurs tunnels ou leurs mines désaffectées, tout d’abord le krypton-85, un isotope produit au cours des réactions nucléaires de fission dans les centrales nucléaires ou dans les essais de bombes atmosphériques et qu’on retrouvait partout sur Terre incorporé au krypton naturel à un taux de l’ordre du centième de milliardième de gramme par gramme.
Il y avait ensuite le radon-222, ce gaz qui se dissolvait dans le xénon liquide, qui disparaissait rapidement car il avait une demi-vie radioactive de moins de quatre jours, mais qui réapparaissait sans cesse, produit en continu par le radium-226 qui provenait lui de l’uranium-238 qu’on retrouvait naturellement un peu partout.
Et enfin il y avait le xénon-136, qui était un isotope radioactif parmi les autres isotopes du xénon, et qui avait la particularité d’émettre à chaque désintégration deux électrons, accompagnés ensemble de deux antineutrinos, ce qui n’arrivait vraiment pas souvent. Mais avec des masses de xénon liquide de plusieurs tonnes, la quantité totale de xénon-136 était suffisante pour en voir quelques désintégrations en l’espace d’une heure. Le xénon-136 était considéré stable par certains physiciens ou chimistes, sa période radioactive valant 157 milliards de fois l’âge de l’univers, mais il ne pouvait pas être considéré stable par les physiciens étudiant des interactions très rares de quelques événements par an dans plusieurs tonnes de matière.
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Meurtre au Gran Sasso - Chapitre 10

— Charlie, il faut que je te dise un truc… Pascali, le gars du Labo qui nous a fait rentrer, il s’est foutu en l’air ! Il s’est volontairement planté dans un arbre à pleine vitesse, le con… Mais il est encore vivant, dans le coma, apparemment. C’est un truc de fou…
— Il a dit quelque chose au FBI ?
— J’en sais rien justement… Ce que je sais, c’est que le mec qui enquête ici, Hooper, il a rappliqué immédiatement dès le matin où on a appris l’accident. Ils ont scellé son bureau… C’est plutôt bizarre, non ?
— C’est pas bon, ça…
— Non, c’est pas bon… Tu crois qu’il aurait pu leur parler ?
— On n’est jamais sûr avec des mecs comme ça… Et tu me dis qu’il est dans le coma ? Si jamais il ne leur avait encore rien dit et si jamais il se réveillait…, tu sais ce qu’il faudrait faire ?...
— Oui, je sais. Je m’en occuperai. Je vais d’abord aller vérifier à l’hosto son état exact discrètement…
— Ouais, et tu me tiendras au courant, hein. Putain ! Pourquoi ils auraient scellé son bureau si il n’avait pas parlé ? Franchement, j’avais des gros doutes sur le gars quand tu l’avais proposé…

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Meurtre au Gran Sasso - Chapitre 9

Cristina tapait sur son clavier à un rythme soutenu. Elle était en train de préparer un article de revue pour Astroparticle Physics. Elle faisait une synthèse des performances des différentes expériences de recherche de matière noire dans le monde, et pas seulement les expériences de détection directe mais aussi les recherches indirectes avec des satellites qui cherchaient des rayons gamma spécifiques, qui seraient des signatures de l’annihilation des WIMPs au centre des galaxies. Elle devait également parler des recherches de signes de particules non-standard au LHC mais cette partie lui donnait du fil à retordre car elle maîtrisait beaucoup moins bien ces aspects.
A 11h tapantes, elle se leva de son fauteuil et se dirigea vers le petit salon pour faire sa pause café du matin. Elle n’était pas encore arrivée au niveau de la bonbonne d’eau lorsqu’elle aperçut un groupe de personnes attroupées, il y avait plusieurs chercheurs et techniciens et la secrétaire au milieu. Cristina comprit qu’il s’était passé quelque chose. Elle ressentit comme un frisson glacé.
Elle s’approcha du groupe, et sans qu’elle n’eut prononcé un seul mot, Alessandro, un technicien, se tourna vers elle et lui dit : « Paolo Pascali a eu un grave accident hier soir… ».
Cristina resta sans voix.
(...)