Tom Hooper s’était plongé dans l’histoire des mafias russes et de celles des anciennes républiques soviétiques qui avaient explosé durant la période de libéralisation de la Perestroïka à la fin des années 1980 et surtout après la chute du bloc soviétique en 1991. Le crime organisé des pays de l’Est s’était rapproché de celui de la Communauté des Etats Indépendants qui avait pris la place de l’Union Soviétique. On retrouvait des ramifications inattendues entre des groupes mafieux bulgares, roumains, ukrainiens et biélorusses. Hooper recherchait tout ce qu’il pouvait trouver sur Oznigie Bratva et surtout qui étaient ou avaient été ses membres. Le Bureau lui avait fourni le logiciel très performant de traduction du Pentagone qui permettait de traiter tous les types de documents écrits en alphabet cyrillique, depuis le microfilm jusqu’au vieux dossier en papier ronéotypé.
La première mention relative à Georgi Ganev remontait à 1991. Il avait alors à peine 18 ans. Première arrestation. Hooper ne put s’empêcher de penser qu’ils avaient seulement un an de différence, des parcours si différents. La seule photo qu’il avait datait de sa dernière période sous les barreaux, en 2010. Par chance, elle était récente et il devait encore ressembler à ça.
(...)