Ils arrivèrent tous les trois, silencieux, les yeux rougis. La lumière était allumée dans la grande salle de réunion du rez-de-chaussée. Ils entrèrent. Il y avait là six ou sept personnes. Cristina vit tout de suite Jan, qui était effondré. Il y avait aussi Federico et Gianni de la manip ICARUS. Tous se jetèrent des regards pleins d'incompréhension et de tristesse. Personne ne pouvait imaginer qu'ils n'entendraient plus jamais le rire communicatif de Matthew. Le gardien arriva dans la salle avec un grand thermos fumant, d'où sortait une odeur de café envoutante.
Il articula : "Je vais vous servir..." puis il ajouta : "Une ambulance est déjà sur place, il est inutile d'aller au laboratoire souterrain...". C'était une idée qui était venue à plusieurs d'entre eux, il fallait aller là-bas. Mais le gardien avait raison, pour quoi faire ? Il fallait laisser travailler les services médicaux.
Cristina demanda : "Est-ce que la police a été prévenue ?". Le gardien rétorqua : "Non. C'est un accident...".
(...)